Témoignage : Catherine Croiziers, DSI Groupe Essec

Essec Business School : « L’enseignement : un métier qui n’est pas épargné par le changement »

Etre à la DSI de l’Essec en 2016 n’est pas de tout repos du fait de la stratégie de développement de l’école de commerce en rapport au plan 3I (Innovation, Implication, Internationalisation). Après avoir assuré l’ouverture d’un nouveau campus à Singapour, Catherine Croiziers de Lacvivier accompagne l’Essec dans son déploiement en Afrique avec l’ouverture prévue de deux nouveaux campus au Maroc et à l’île Maurice. A ces projets, s’ajoutent pour la DSI la transformation digitale et son impact sur l’éducation. Pour autant, Catherine Croiziers de Lacvivier ne voit pas dans ces changements une révolution du métier de DSI. « De par l’essence même de notre fonction, nous sommes en constante évolution et habitués aux changements qu’ils soient d’ordre organisationnels, stratégiques et techniques. Il est vrai que le digital bouleverse les organisations, les métiers et que nous sommes là pour les accompagner. Il y a quelques années tout le monde parlait du chief knowledge officer, aujourd’hui c’est le CDO, demain on trouvera autre chose….

Ce qui est certain c’est que les DSI passent une période compliquée, “Tous les métiers se sont emparés du cloud, ont court-circuité la DSI, ainsi il n’est pas rare de voir entre 20 et 40 % de Shadow IT dans les organisations. Ceci a un double effet, la perte du référentiel de données, les coûts qui augmentent, l’architecture qui n’a plus de sens, les contrats signés sans négociation ni revue juridique, et des métiers qui reviennent vers la DSI dès que cela se complique et cela se complique souvent”. Les coûts explosent et l’équipe IT s’essouffle dans la maintenance qui augmente également au détriment de l’innovation.

Le shadow-IT, une aubaine pour la DSI

Pour pallier ces errances budgétaires et surtout informatiques, la DSI doit jouer son rôle, pas toujours simple, de garde-fou, “chacun se rend compte qu’il faut passer par la DSI pour assurer la fluidité du système d’information et mettre en place les systèmes. Finalement, le shadow IT est pour la DSI l’occasion de communiquer sur son rôle et de recadrer à la fois sur les aspects techniques et budgétaires, mais aussi sur les aspects juridiques du cloud lié à la réversibilité des données. Pour être reconnu, le DSI doit accompagner les métiers vers le Digital, favoriser l’innovation avec les clients et les métiers, tout simplement s’inscrire dans une démarche proactive.

Pour lire l’intégralité de l’interview, c’est ici.